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22/03/2004 Orientations politiques forêt-bois
Le ministre et la forêt


En installant le Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois*, Hervé Gaymard a voulu, le 11 février, balayer les grandes lignes de la politique qu'il entend mener en faveur de la filière.

Après avoir rappelé combien il avait oeuvré pour consolider le budget consacré à la forêt et au bois, le ministre a souligné qu'il travaillait à la mise en oeuvre de la loi d'orientation forestière. La publication des décrets n'est pas encore achevée, loin s'en faut. Faisant référence à Yann Gaillard, président de la FNCofor, il a également précisé qu'il souhaitait voir rapidement la création d'un fonds d'épargne forestière.

Quant au rapport sur l'assurance en forêt promis par le gouvernement lors du CIADT du 3 septembre 2003, il serait en voie de finalisation. Dans son discours, il a ajouté que le développement de la contractualisation avec les industries du bois supposait notamment la publication du décret sur les modes de vente ONF. Et qu'il conviendrait d'attendre l'adoption du projet de loi relatif au développement des territoires ruraux pour faire avancer ce dossier.

Par ailleurs, Hervé Gaymard a manifesté sa volonté de promouvoir les produits à forte valeur ajoutée et les usages du bois-énergie, citant notamment le plan bois-énergie de l'Ademe.

Le ministre a développé encore une autre de ses priorités : protéger la forêt contre les aléas climatiques et conforter le rôle protecteur de la couverture forestière. Insistant sur la sécheresse de 2003, il expliqua qu'une circulaire précisant les modalités d'aide apportée aux propriétaires pour réaliser des compléments de plantation serait prochainement publiée. Et des crédits spécifiques (6 millions d'euros) devraient être rapidement délégués pour ce faire.

A la suite d'une récente visite dans le Var, le ministre a été plus disert sur la prévention des incendies de forêt. Il a répété des mesures déjà annoncées : la revalorisation des rémunérations des ouvriers forestiers rapatriés d'Afrique du nord, le renforcement des crédits de patrouilles de surveillance et enfin le rétablissement des crédits prévus pour la prévention dans le cadre du Conservatoire de la forêt méditerranéenne, soit 11 millions d'euros.
A ce propos, André WERPIN, président de l'Union régionale des communes forestières de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dit ses inquiétudes. « Cette remise à niveau est une bonne chose, mais ces crédits pourraient aller seulement aux actions de surveillance organisés par les DDAF et l'ONF et à l'information du public mise en oeuvre par l'administration. Quant au chapitre de l'aménagement rural, il semble rester vide. Où allons-nous pouvoir puiser des crédits pour les travaux de débroussaillement d'envergure et l'entretien des pistes ? » Le maire de la Garde-Freinet rappelle que les derniers incendies ont encore montré combien il était essentiel pour préserver la forêt de débroussailler de grandes zones et de pratiquer un entretien régulier de ces coupures. Les édiles du Sud-Est restent sceptiques en effet, car leur première préoccupation demeure la protection de ce qui n'a pas encore brûlé. Ils souhaitent que des travaux d'urgence puissent être entrepris dès les prochaines semaines.

Source : COFOR Info n°23 et 24.




* "Le Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois participe à la définition, à la coordination, à la mise en oeuvre et à l'évaluation de la politique forestière et de ses modulations régionales. A cette fin, il concourt à l'élaboration de la stratégie de recherche en matière de forêts et de produits forestiers ainsi qu'à l'évaluation du rôle économique, social et environnemental des activités liées à la forêt et à l'exploitation et à la transformation des produits forestiers. Il est associé au suivi du financement de la politique forestière et notamment des actions du Fonds forestier national.
Il est composé de membres du Parlement, de représentants des ministères intéressés, des collectivités territoriales et de leurs groupements, des établissements publics intéressés, des organisations professionnelles représentatives, des organisations syndicales de salariés représentatives ainsi que des intérêts associés à la forêt.
Il remet au Gouvernement, qui le dépose sur le bureau des assemblées, un rapport annuel sur le bilan économique et social de la filière de la production forestière, du bois et des produits forestiers.
Un comité de politique forestière, composé de vingt membres au plus désignés parmi les membres du Conseil supérieur de la forêt, des produits forestiers et de la transformation du bois, conseille le ministre chargé des forêts, conformément aux délibérations dudit Conseil, dans le suivi de la mise en oeuvre de la stratégie forestière française ainsi que dans la mise en oeuvre des textes législatifs et réglementaires et du budget de la forêt dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat."
Source : Article L3, du Code Forestier (inséré par Loi nº 2001-602 du 9 juillet 2001 art. 1 Journal Officiel du 11 juillet 2001)

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